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Femmes au leadership : Comment Spir Marinakis a évolué au sein de l’industrie de la salubrité alimentaire avec une profonde attention pour les aliments que nous produisons et les personnes qui les produisent

portrait de Spir Marinakis

Pour Spir, la fierté de travailler pour une entreprise canadienne qui se soucie de ses employés est la clé de ses presque deux décennies de succès chez Maple Leaf.

Spir Marinakis est la vice-présidente de la salubrité alimentaire et de l’assurance de la qualité, des services techniques et de l’assainissement (SAAQSTA) pour les entreprises Les Aliments Maple Leaf, Les Aliments Viau et Les Aliments Greenleaf. Spir fait partie de l’équipe Maple Leaf depuis 18 ans, et sa passion et sa fierté pour l’organisation brillent plus que jamais lorsqu’on se penche sur ses réalisations et ses accolades au fil des ans.

Elle s’est d’abord jointe à Maple Leaf à titre de directrice de la salubrité alimentaire pour la volaille, puis a passé environ cinq ans au sein de l’équipe Six Sigma, travaillant à divers projets stratégiques de l’entreprise. En 2012, elle est revenue à la salubrité alimentaire en occupant divers postes. En 2016, Spir a fait la transition vers son rôle actuel où elle fait une différence positive pour notre entreprise, nos clients et son équipe chaque jour. 

Qu’est-ce qui vous a amené chez les Aliments Maple Leaf?

Les Aliments Maple Leaf est une entreprise emblématique au Canada. Je voulais travailler pour une entreprise canadienne après avoir travaillé pendant 12 ans pour une entreprise multinationale mondiale. J’étais également attirée par la solide culture de Maple Leaf.  

Qu’est-ce qui vous a incité à rester?

C’est la culture, le rythme passionnant et les gens.

C’est également au cours de l’éclosion de Listeria en 2008 que la transparence, la responsabilité et l’engagement à corriger les choses pour l’avenir dont a fait preuve ouvertement notre plus haut dirigeant des Aliments Maple Leaf et la réponse de toute l’entreprise à l’éclosion qui m’ont incité à rester. L’engagement et les actions au cours des années qui ont suivi, et encore aujourd’hui, signifient vraiment beaucoup lorsque vous êtes dans le domaine de la salubrité alimentaire. Cela me motive à toujours faire ce qu’il faut.

Chez Maple Leaf, je travaille également avec des gens formidables qui occupent des fonctions très diverses. Je m’épanouis lorsque je travaille avec des personnes positives qui collaborent, qui cherchent à s’améliorer et à trouver de meilleures façons de faire les choses, tout en permettant aux membres de l’équipe de grandir et de se développer.

Pourquoi l’équité entre les sexes est-elle si importante dans le milieu de travail?

J’ai grandi à une époque où, dans ma famille étendue, les garçons étaient souvent tenus à un niveau de réussite et d’attente plus élevé que les filles. Mais chez nous, mes parents n’ont pas élevé ma sœur ou moi de cette façon. Dès le premier jour, ils nous disaient : « Vous êtes les mêmes, vous êtes égales. Vous devez être indépendantes. Vous devez être fortes ». J’ai donc grandi avec cet état d’esprit et cette approche. Aujourd’hui, je me rends au travail avec cette même conviction. Les gens doivent être considérés et évalués en fonction de leurs performances et de leurs résultats, et non en fonction de leur sexe.

Dans l’industrie de la viande et le monde de la fabrication de produits alimentaires, il est encore difficile de voir que le déséquilibre entre les sexes existe et cette situation n’est pas correct. Je suis heureuse de faire partie de Maple Leaf où nous nous efforçons d’apporter des changements significatifs dans ce domaine par l’entremise de groupe, tel que les « Femmes dans le secteur manufacturier » et de leurs importantes initiatives. En tant que leader, j’ai aussi la responsabilité de prendre le temps d’encadrer et de développer les talents et de donner des conseils fondés sur mon expérience. J’ai eu mes propres grands mentors, et ils se souciaient de moi et de ma carrière. Ils ont fait une grande différence dans mon parcours professionnel, et je veux faire de même pour d’autres femmes.

Comment définissez-vous votre objectif chez Maple Leaf?

Mon objectif est d’être la « conscience » de notre organisation en matière de salubrité et de qualité des aliments, afin de m’assurer que nous faisons toujours ce qu’il faut en matière de salubrité et de qualité des aliments. Nous ne devons jamais oublier les 23 personnes qui ont perdu la vie lors de l’éclosion de Listeria. Mon travail consiste à rassembler les faits et à m’assurer que nous gardons notre calme dans les situations difficiles – que nous prenons des décisions basées sur des informations factuelles plutôt que sur le seul risque commercial.

Mon but est également de m’assurer que nous créons un excellent environnement dans lequel les gens peuvent grandir et se développer, faire des erreurs et en tirer des leçons. C’est une grande partie de mon travail, et franchement, c’est l’une des parties les plus importantes. Je travaille fort pour m’efforcer de créer un environnement dans lequel les gens se sentent respectés, pris en charge, et peuvent évoluer et être mis au défi. D’après ma propre expérience, je me suis épanoui lorsqu’un leader a créé un tel environnement.

Quels conseils avez-vous pour les femmes en début de carrière?

Travaillez fort pour développer vos compétences en leadership et vos compétences essentielles dans votre domaine fonctionnel, quel que soit le domaine dans lequel vous êtes. Cela prend du temps. Votre formation vous a donné des compétences « techniques » de base, mais il vous faudra du temps pour acquérir de l’expérience, du leadership et de la confiance. En vous précipitant pour atteindre le but rapidement afin d’obtenir un titre, vous risquez de passer à côté de toutes sortes de connaissances et d’expériences qui pourraient vous aider à réussir à long terme lorsque vous monterez en grade dans l’organisation. 

Lorsque je commençais ma carrière, je n’avais pas accès à des mentors ou à un vaste réseau, alors j’avais l’habitude d’observer les leaders et d’identifier ceux dont j’admirais l’approche. Je les contactais et leur demandais s’ils voulaient bien passer un peu de temps avec moi et me donner des conseils de leadership. Dans tous les cas, j’ai eu une réponse positive. J’obtenais une merveilleuse leçon de ces personnes et, avec le temps, certaines d’entre elles sont devenues d’incroyables mentors. J’encourage tout le monde, mais surtout les jeunes femmes, à aller vers des leaders forts et à apprendre tout ce que vous pouvez de leurs expériences et de leur sagesse.

Enfin, ne laissez pas la peur prendre les décisions à votre place. Combattez vos peurs ou l’inquiétude de vous sentir comme si vous n’étiez pas assez bonne. Par exemple, si votre objectif est de devenir cadre supérieur ou d’obtenir une reconnaissance quelconque, alors visez-le et ne laissez jamais la peur s’emparer de vous car elle peut empêcher de révéler le meilleur de vous-même. C’est un excellent conseil qui m’a été donné au début de ma carrière, et un conseil que je donnerais aux jeunes d’aujourd’hui.

En fin de compte, tout se résume à un bon vieux travail acharné. Rien de ce qui en vaut la peine ne vient facilement.

Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme dans un rôle de leadership? Comment les avez-vous surmontés?

Il y a eu de nombreux défis. L’un d’eux a été de comprendre ce que signifie pour moi être un leader authentique, respecté et fort. Lorsque j’ai accédé au rôle de vice-présidente, des gens me disaient ce que je devais faire, comment je devais agir pour réussir, ou me comparaient aux styles d’autres leaders. À certains moments, j’étais confuse et incertaine. J’ai finalement réalisé que le fait d’en apprendre davantage sur moi-même, de m’auto-réfléchir, d’être authentique et parfois vulnérable, et de construire à partir de mes propres forces est ce qui a fonctionné à merveille pour moi.